lundi 25 juillet 2011

Uxem : un conseil sous haute surveillance !


Jeudi 21 juillet, la mairie d'Uxem était sous bonne garde. En effet, les services de gendarmerie étaient de sortie effectuant une patrouille régulière dans le secteur concerné et le véhicule de l'équipe cinophile était stationnée face à la maison communal.
Pourquoi un tel déploiement ? Probablement, prévenir un risque de débordement à la suite du conseil municipal! Le maire avait accepté de donner la parole à des représentants du collectif formé pour empêcher l'implantation d'une antenne-relais, chemin rural n°1. Le débat fut tendu et les opposants à l'antenne-relais ont demandé au maire de leur apporter son soutien. André-Pierre Becquet a souligné qu'il ne pouvait pas faire grand chose si ce " n'est appliqué la loi ". L'invitant à ne pas être fataliste ", des membres du collectif l'encouragent à se " démarquer des autres maires " et de refuser le projet en faisant valoir le principe de précaution. La santé de ses administrés devant prévaloir sur tout projet de ce genre. L'argument reste faible puisque le maire n'a pas trouvé de mobile suffisant pour stopper l'opérateur Orange dans son projet. Le collectif ne va pas en rester là. Il va suivre l'évolution et " s'il le faut, nous bloquerons le chemin " insiste une mère de famille. Pour d'autres, c'est la présence de leurs enfants à l'école qui est remise en question. La tension est réelle!

Le collectif Antenne relais Uxem s'invitera-t-il, demain soir, au conseil municipal ?



des communes de Warhem et Uxem, donnant naissance à deux collectifs. En cause, à chaque fois, l'installation d'une antenne relais, SFR pour Warhem et Orange pour Uxem.
Audrey Liere, la trentaine, nous reçoit dans son jardin de la rue de Ghyvelde. Autour de la table, son mari et une amie, Uxémoise elle aussi, qui font partie du collectif créé la semaine dernière pour dire non à la construction d'une antenne relais de 30 m de haut dans un champ du Chemin rural. « Nous habitons à 250 m de la future antenne et l'école aussi est en ligne de mire », s'inquiète Stéphanie Vandamme. Pour Audrey et son mari, qui ont emménagé il y a à peine six mois dans le village, la décision est prise. « Si l'antenne fonctionne nous retirerons nos enfants de l'école. Et je suis sûre que nous ne serons pas les seuls. Le maire a beaucoup à perdre. » Avant que toute la famille quitte le village à son tour. « Ce ne sera pas de gaieté de coeur, parce que je me sens bien ici, mais je refuse de mettre la santé de mes enfants en péril », affirme la jeune femme qui a déjà perdu des proches atteints d'un cancer du cerveau. « Vous vous rendez compte, l'antenne avec ses 61 volts par mètre émettra autant que 150 000 portables allumés en permanence ! » Prudente, la famille s'était pourtant renseignée à la mairie avant de signer le compromis de vente.
Aucune allusion n'avait alors été faite au sujet de cette antenne. « Si je dois partir, je me retournerai contre la mairie pour la dévaluation de notre maison », prévient la jeune femme, résignée.

Pétition et actions

Après avoir déjà récolté près de 300 signatures sur leur pétition et organisé la semaine dernière une réunion publique, la trentaine de membres du collectif se réunira à nouveau demain soir (18 h Café de la mairie) pour mettre en place différentes actions. Au même moment ou presque, le conseil municipal se retrouvera à la mairie (18 h 30) et le collectif n'exclut pas d'y passer un moment.
Favorables au dialogue, les riverains espèrent se retrouver autour d'une table avec le maire et Orange. Pas pour entériner le projet : « Nous ne sommes pas contre les nouvelles technologies mais nous sommes pour leur utilisation raisonnable et raisonnée. Par exemple nos enfants n'ont pas de téléphone portable ». Leurs souhaits : que l'antenne soit moins haute, moins puissante et plus éloignée des habitations ( au moins 500 m). « On n'a rien contre le maire, on veut trouver un arrangement. » Un membre du collectif, agriculteur, propose d'ailleurs un autre site, tout au bout du Chemin rural. « Il est même prêt à reverser le loyer à une association du type les Restos du coeur (...) Le site de la Hutte aussi pourrait convenir ou encore le long de l'A16, il y a plein de terrains qui appartiennent à la mairie. » Étant donné qu'un projet similaire est mené par SFR à Warhem*, les membres du collectif se demandent aussi pourquoi une antenne commune ne serait pas élevée à mi-chemin entre les deux sites actuels.
Si, malgré leur volonté, aucune solution n'est trouvée, Stéphanie n'exclut pas de prendre la même décision qu'Audrey et de son mari : à savoir quitter le village où elle est pourtant installée depuis huit ans. « Nous ne sommes pas des marchands de peur comme certains veulent le faire croire. mais nous ne resterons pas à Uxem, ses maisons fleuries, ses antennes et ses cancers. » •
ANNE-CHARLOTTE PANNIER
* À Warhem, où l'antenne doit atteindre les 20 m, le collectif créé il y a quelques semaines a déposé lundi un recours gracieux à la mairie accompagné d'une pétition signée par une vingtaine de riverains. L'antenne doit être montée d'ici la fin de l'année, au Nord-Est de la commune. « Le pouvoir du maire là dedans est limité et la dangerosité n'est pas prouvée », a expliqué le maire, qui ne s'était pas opposé à la déclaration de travaux déposée par SFR.

mardi 5 juillet 2011

un article dans le journal le----JOURNAL DES FLANDRES

L'alerte est donnée depuis plusieurs semaines, des riverains se forment en collectif pour s'opposer à l'implantation d'une antenne relais dans un chemin rural de la commune.
« Ce chemin étant fréquenté par de nombreux promeneurs, puisque paisible, très agréable, possédant beaucoup de charme où divers oiseaux nidifient. Ce mât sera une dégradation du paysage, garder ce petit bout de nature proche du centre du village est un atout majeur pour notre communauté », commente David Marant, l'un des responsables du collectif. Mais l'inquiétude est d'autant plus grande en ce qui concerne la nocivité des ondes.
Le collectif propose que l'implantation soit repensée « puisque la plus proche habitation de cette antenne se situe à 60 mètres ». Mais rien ne semble si simple puisque cette implantation se fait sur un terrain privé avec l'accord du propriétaire. Plusieurs semaines sont passées et « France Telecom ne veut rien entendre, regrette David Marant, plusieurs terrains étaient proposés, mais en vain ». Dernièrement, le collectifa une nouvelle fois déposé des tracts au village pour mobiliser les Uxemois. « Une pétition a été effectuée et remise au maire, demandant le déplacement de l'antenne dans une zone à l'écart des habitations, ainsi qu'une réunion entre la population, la mairie et France Télécom-Orange » précisent des membres du collectif mais « à ce jour nos doléances demeurent dans l'oubli ».
Hugues DORGUEIL